• Jun 30, 2025

Un combat silencieux

  • Mehdi Leformateur

(article tiré de mes emails légendaires).

Salut les amis, Salam,

Long time... Bon, cette année ça a été la catastrophe totale. Depuis mon retour en France, j'ai presque tout arrêté - vidéos, formations...

En tant que salarié, il y avait un truc que je n'avais pas compris, ou que je ne voulais pas voir : la création de contenus et la formation en ligne, ce n'est PAS une activité que tu peux faire à côté d'un travail. C'est une activité à temps plein. En fait, c'est un nouveau métier, un vrai métier.

Je n'ai jamais été multi-tâches. Quand je fais quelque chose, je le fais à fond. J'avais trouvé un poste d'enseignant en me disant que ça me laisserait du temps.

JE ME SUIS COMPLÈTEMENT PLANTÉ.

Mais grâce à Dieu, j'ai compris une chose : je dois faire un choix. On ne peut pas bosser et faire monter sa chaîne et son site internet progressivement, puis lâcher son travail quand on a atteint un seuil, comme le disent la plupart des entrepreneurs en ligne.

Dans l'idéal, ça fonctionne peut-être comme ça. Dans les faits, c'est irréalisable.

Une vidéo longue comme les miennes (je ne suis pas dans le créneau du divertissement), c'est 1h de tournage, 2 jours de montage. Comment tu fais quand tu bosses déjà 40h par semaine ?

Donc maintenant, je n'ai plus le choix. Je suis face à un énorme dilemme.

Déjà l'enseignement, c'est fini. C'est devenu un métier qui te bouffe complètement - chaque soir, c'est 1h à 3h de travail en plus. Préparer les cours, corriger les copies, gérer les parents...

Surtout au collège et au lycée. Surtout quand tu débutes. Et moi en plus, je ne suis même pas titulaire.

Maintenant, soit je reprends mon travail dans le management hôtelier, soit je tente le tout pour le tout et je deviens un vrai entrepreneur.

Plus de compromis, plus d'entre-deux, plus de risque mesuré...

LE MIRAGE DORÉ DE L'HÔTELLERIE

L'hôtellerie, c'est génial comme boulot. En plus, par exemple, il y a des hôtels qui ouvrent chaque mois et qui ont besoin de directeurs.

Un ami saoudien que j'avais recruté en 2017 m'appelle le mois dernier et me dit : "Mehdi, t'es au courant pour l'ouverture du Novotel à Médine ? Pourquoi tu ne postules pas ! ?"

J'avoue que mon cœur s'est serré. J'ai littéralement passé les meilleures années de ma vie professionnelle à Médine dans un hôtel 5 étoiles.

Pourquoi ne pas recommencer ? Cela résoudrait tous mes problèmes financiers.

Mais ça, c'est quand je ne suis pas rationnel.

La vérité, c'est qu'entre 2018 et 2024, j'ai démissionné 3 fois ! (Arabie, Qatar, Bénin)

En 2018, je suis parti de Médine parce que je n'en pouvais plus du management hôtelier. Oui, c'est un beau métier. Oui, c'est passionnant. Oui, les salaires font rêver. Mais n'empêche que je n'étais pas heureux.

Parce qu'au fond de moi, ce dont j'ai besoin, c'est d'indépendance. Pas d'un bon salaire, pas de dépaysement, pas de challenge, pas de reconnaissance, pas de responsabilités, pas d'opportunités...

J'AI BESOIN D'INDÉPENDANCE. POINT BARRE.

LE PIÈGE QUI SE REFERME TOUJOURS

Le truc, c'est qu'à chaque fois que j'essaie de quitter le salariat, je suis rattrapé par des problèmes financiers.

C'est arrivé entre 2018 et 2020. J'ai lancé ma chaîne ainsi que mon site mehdileformateur.fr, mais à l'époque je n'avais pas de formation. J'ai tenu deux ans avant que le DRH d'Accor me rappelle pour le projet Qatar 2022. J'aurais peut-être dû continuer pour faire décoller ma chaîne, mais j'ai craqué comme un fumeur qui craque quand on lui propose une cigarette 🚬.

J'ai craqué parce que si vous comparez ce que vous gagnez en tant qu'entrepreneur en France (après les impôts, le loyer, les factures) et ce que vous gagnez en tant que directeur multisite au Qatar 🇶🇦, on est à des années-lumière...

J'ai aussi craqué parce que j'aime vivre dans le Golfe. Le calme, plus de polémiques, des pays musulmans développés...

Et j'ai enfin craqué parce que le challenge de diriger non pas un hôtel mais plus d'une vingtaine d'hôtels (et d'en ouvrir une dizaine d'autres) m'attirait sincèrement.

Mais au final, entre 2021 et 2024, je n'ai pas été épanoui professionnellement. Je n'ai pas retrouvé cette paix intérieure que j'avais quand je bossais de chez moi entre Toulouse, Montluçon et Limoges pour faire mes formations, mes coachings, faire mes vidéos...

LA PAIX INTÉRIEURE N'A PAS DE PRIX

Alors oui, je ne roulais pas sur l'or (c'est TOUJOURS le cas quand tu débutes dans l'entrepreneuriat). Mais si tu savais comme j'étais bien, en paix avec moi-même.

Je m'entraînais tous les jours. J'écrivais. Je faisais mes recherches. Je surveillais l'avancée des travaux de rénovation de la maison 🏠 sur laquelle je travaillais (formation "mon premier achat-revente"). Je jouais avec les enfants...

Fini les réunions quotidiennes.

Fini les problèmes de dernière minute à résoudre.

Fini de supporter les demandes incessantes de la hiérarchie. .

Fini le stress lié à des méga-projets où tu dois réaliser l'impossible non pas pour toi mais pour ton entreprise, jusqu'à mettre une pression incroyable sur tes équipes contre ta propre volonté, contre ta manière d'être.

Au Qatar, j'ai mis des gens en burn-out pour atteindre mes objectifs et je me suis mis moi-même en burn-out.

Des collègues que j'appréciais, que j'aimais comme des frères... Je les ai pressés comme des citrons 🍋. Et si je ne l'avais pas fait, nous n'aurions pas été prêts pour la Coupe du Monde.

Au Bénin, j'ai été obligé de me soumettre aux exigences à la fois du gouvernement béninois qui voulait ouvrir coûte que coûte mais qui en même temps refusait de payer les commandes et de valider le recrutement des directeurs, et en même temps je devais répondre aux attentes de ma propre direction à Paris et à Dubaï.

Tout le monde savait que nous tournions en rond pour des raisons politiques avant tout, et tout le monde faisait comme si de rien n'était. Ce type de missions font de toi un schizophrène.

Donc là encore, j'ai fini par claquer la porte (ou plutôt je n'ai pas renouvelé mon contrat).

LE RÉVEIL BRUTAL ET LA DÉCISION FINALE

Maintenant je suis dans un boulot énergivore, chronophage, mais au moins je ne suis pas stressé.

Par contre, impossible de vivre avec 2000 euros en France avec 4 enfants (surtout que je les scolarise dans une école privée).

Résultat : je me retrouve à nouveau comme en 2020 face au même conflit intérieur.

Continuer mais avec peu d'argent 💰.

Ou postuler à nouveau pour un poste dans le Golfe (je ne veux pas travailler dans l'hôtellerie haut de gamme en France ou en Europe à cause de l'alcool).

JE CHOISIS DE RESTER EN FRANCE (en tout cas jusqu'à ce que mes deux grands entrent en études supérieures dans deux ans), de quitter l'enseignement et de me lancer à fond dans mon activité web.

Je ne sais pas si c'est le bon choix, mais je sens intérieurement que je n'ai pas le choix.

Si je reprends le management, d'ici 2 ans je vais à nouveau partir parce que plus je vieillis, moins je supporte la réalité du management. La politique, les coups bas, la réduction des coûts, les 3 ou 4 réunions par jour en présentiel ou à distance avec mes directeurs, avec ma hiérarchie, avec les prestataires, avec les fournisseurs, avec le propriétaire... J'en ai assez de tout cela.

Attention, je ne dis pas que c'est valable pour tout le monde. Depuis un an déjà, j'encourage et je forme des managers à quitter la France pour vivre leur aventure. Je dis juste que pour moi, c'est fini.

Quelque chose s'est cassé en moi. Un voile s'est déchiré dans mon esprit.

JE N'Y ARRIVE SIMPLEMENT PLUS.

Et je remercie Dieu d'en être conscient, car j'ai vécu des années (20 ans de carrière derrière moi) sans m'en rendre compte ou en faisant le mauvais diagnostic... et beaucoup de salariés se sentent mal mais ignorent pourquoi.

MOI, à 40 ans, j'ai compris pourquoi et il m'a encore fallu près de 10 ans pour l'accepter tant cela est contre-intuitif.

Peu importe le salaire. Peu importe le pays. Peu importe la ville. Peu importe la mission. Peu importe les responsabilités. Peu importe les promesses de carrière... Je ne suis pas fait pour être un salarié. Ce ne sont pas mes boss, ni le stress, ni les contraintes, ni les conditions de travail...

C'est juste que je ne suis pas fait pour cela. J'aime trop mon indépendance.

J'aurais beau changer de job, d'entreprise, de pays et même de métier, je finirai toujours face au même mur.

Celui de mon besoin VITAL D'INDÉPENDANCE.

L'HEURE DU GRAND SAUT

Je finis mon contrat avec mon école actuelle en juin et en juin, je mets toute mon énergie pour rendre mehdileformateur.fr viable économiquement.

Je vais mettre toute mon énergie dans ce combat, dans cette direction, pour cet objectif.

Évidemment, on ne va pas se leurrer : l'échec est possible. Combien de formateurs en ligne et de youtubeurs vivent réellement de leur business ? 0,1% et peut-être 0,01% en vivent bien.

Sur le papier, j'ai donc 99,9% de chances d'échouer...

Mais si tu me suis depuis mes débuts, tu connais mon super pouvoir : je suis ultra-résilient. Ma chaîne a été lancée en 2018, je crois. Cela fait 6 ans... et j'ai 5200 abonnés et pourtant je suis toujours là...

Non seulement toujours là, mais en plus PLUS MOTIVÉ QUE JAMAIS.

CES 6 ANNÉES N'ÉTAIENT PAS UN ÉCHEC

Ces 6 années entre mes missions et ma chaîne n'ont pas été des années d'échec mais des années d'entraînement. Des années de renforcement. Des années d'apprentissage. Des années de formation. Des années d'endurcissement. Des années de réglage. Des années de prise de conscience. Des années de questionnements. Des années d'introspection. Des années d'auto-analyse. Des années de remise en question...

J'ai commencé : j'étais un manager expert dans l'hôtellerie.

Aujourd'hui, après 6 ans à faire des vidéos et des formations et des sites internet, je suis expert en marketing, en communication digitale, en montage vidéo, en emailing, en réseaux sociaux, en publicité Facebook ou Google... et je ne suis plus dans ma tête un salarié qui veut devenir entrepreneur, JE SUIS UN ENTREPRENEUR AVEC 6 ANS D'EXPÉRIENCE.

Aujourd'hui, je me dis que tout ce qui me manque pour réussir, c'est plus de temps. Alors qu'en 2018, quand j'ai quitté ACCOR pour la première fois, je ne savais même pas ce que je voulais faire.

Je savais qu'internet offrait un énorme potentiel mais je ne savais pas comment l'utiliser, et surtout quoi faire ? Dans quelle direction aller ?

Business physique, business en ligne, commerce Amazon, formations, formations en développement personnel, en marketing, en management, formations pour les parents, pour les salariés... Il y a tellement de choses qui me passionnent, comment choisir ?

Et puis il a fallu vaincre le fameux complexe de l'imposteur. Il a fallu accepter de montrer mon visage. Accepter le regard de l'autre, les critiques... Accepter de passer 2 jours sur une vidéo qui faisait à l'époque à peine 15 vues...

Ensuite vaincre la peur de vendre...

Dis-toi que j'ai commencé à penser à mes formations en 2019. J'ai commencé plein de formations, fait plein de formations gratuites... Mais je n'ai fini ma première vraie formation qu'en 2024. Je l'ai mise en vente la même année, soit 5 ans après avoir commencé à penser gagner ma vie avec les formations...

Et pourtant, j'étais déjà formateur pour des entreprises et des multinationales (EDF, Axa, Accor) depuis 2007 !

J'ai donc procrastiné entre 2019 et 2024, mais ce n'est pas un échec. C'est le temps qu'il ME fallait pour vaincre mes peurs. Mes croyances limitantes. Mes doutes. Mon ignorance de ce nouveau métier... Et comme je faisais cela à côté de missions qui me prenaient 95% de mon temps et de mon énergie, cela a pris 5 ans.

L'ENTREPRENEURIAT, C'EST COMME LES ARTS MARTIAUX

J'ai tendance à penser que l'entrepreneuriat, c'est comme les arts martiaux ou le sport en général. IL FAUT 5 ANS POUR COMMENCER À ÊTRE COMPÉTENT. Pas un maître, mais compétent. Par exemple pour passer de la ceinture blanche à la ceinture marron ou noire.

Certains y arrivent plus vite, aidés souvent par la jeunesse et parce que, n'ayant rien fait d'autre professionnellement, ils n'ont pas à désapprendre des années de formatage liées au salariat. Le perfectionnisme, la planification excessive, l'habitude d'avancer sur un terrain balisé...

POURQUOI JE TE RACONTE TOUT ÇA ?

Pourquoi est-ce que je te raconte tout cela ? Toi aussi, tu as certainement des objectifs, des aspirations profondes.

Toi aussi, tu doutes peut-être de tes capacités. Tu es englué dans des croyances limitantes qui te freinent malgré tes efforts. Comme un marathonien qui porterait sur ses épaules un gilet lesté de 20 kg...

Que ce soit pour changer de boulot, pour apprendre à investir, pour lancer un business, pour t'expatrier, pour investir en bourse...

Comme moi, tu dois affronter plusieurs ennemis invisibles : le manque de connaissances, le manque de compétences, la peur de l'inconnu, la peur de perdre, le fait d'être incompris même par ta femme ou ton mari... la solitude, les difficultés financières, le manque de temps, le manque d'argent bien sûr, l'impression d'avoir une montagne en face de toi...

Mais j'ai appris une chose importante ces 5 dernières années.

SI TU ATTENDS, RIEN NE SE PASSERA.

Plus tu commences jeune, plus tu réussiras facilement.

Plus tu commences tôt, plus tes résultats seront importants d'ici quelques années.

5 ans, c'est le temps qu'il m'a fallu.

C'est énorme, mais quand je regarde le trajet parcouru, je suis empli de fierté. Car quand je regarde ce que j'ai fait, je vois les fondations d'une énorme maison. Des fondations non pas bâties à la va-vite, mais des fondations solides construites dans l'effort et la persévérance.

LA MAISON QUE JE CONSTRUIS (MÉTAPHORE)

Évidemment, cette maison 🏠 n'est pas encore achevée. Je ne peux pas y vivre... Mais je le sais, si je n'abandonne pas, je pourrai un jour ouvrir la porte de cette maison et m'y installer confortablement. Voir ma famille dormir confortablement. Passer nos soirées devant la cheminée. Profiter de tout le confort moderne d'une maison 100% autonome. En eau grâce à son puits et son système de collecte et de filtrage. En énergie grâce à ses panneaux solaires. En nourriture grâce à son jardin fruitier et potager...

Tu as envie d'améliorer ta vie. Tu souhaites être prêt à affronter les tempêtes à venir (3e guerre mondiale, guerre civile, effondrement économique, obligation de quitter la France...). Tu peux soit attendre et continuer ton travail comme si de rien n'était et être spectateur des événements sur les réseaux sociaux. Ou tu peux commencer à te préparer, mettre en place des actions qui porteront un jour leurs fruits.

Ce sera peut-être difficile, long...

Mais une chose est certaine. Quand on met en place des actions avec méthode, quand on persévère dans une direction, quand on se remet en question et qu'on arrête de n'être qu'un consommateur pour essayer de devenir un producteur compétent (au sens produire des résultats, produire des choses concrètes, produire ce qui est utile aux autres).

Quand on prend le temps (cela met parfois plusieurs années comme pour moi) de définir une vision claire et un but précis et qu'ensuite on travaille avec constance et méthode plusieurs mois, voire plusieurs années pour atteindre ce but... ON Y ARRIVE, SOIT TÔT, SOIT TARD, MAIS ON Y ARRIVE.

JE N'EN DOUTE PAS UN SEUL INSTANT.

MAINTENANT C'EST À TOI

Maintenant, c'est à toi de définir quel est TON BUT, TON POURQUOI, TON ASPIRATION PROFONDE.

Ensuite, le temps, l'argent, la solitude, les échecs, les contretemps... N'AURONT PLUS AUCUNE ESPÈCE D'IMPORTANCE.

Tu avanceras un peu plus chaque jour vers ton objectif et malgré les difficultés, tu ressentiras une paix intérieure profonde. Parce que tu sauras au fond de toi que tu es dans la bonne direction.

Comme un randonneur qui fait un trek de plusieurs semaines. Parfois il pleut, parfois il se blesse, parfois il a froid, il a soif, il est obligé de se reposer... Mais il avance et il kiffe cette aventure. Quelque part, la destination n'est même pas le plus important. CE QUI EST BEAU, C'EST LE PARCOURS, L'AVENTURE, LE MOMENT PRÉSENT.

Je te souhaite de vivre cela.

Bientôt on se retrouve dans les vidéos et dans de nouvelles formations.

À très très bientôt,

Mehdi

Article tiré de mes emails légendaires (abonne toi vite).

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